« PEZIZE » à Maignaut-Tauzia

Par le collectif Dynamorphe.

LA PÉZIZE ET
LE PIGEONNIER
Un ascomycète vit un pigeonnier
Qui lui sembla de belle taille.
Lui qui n’était pas gros en tout comme un œuf,
Envieux s’étendit, et s’élargit, et se travailla
Pour égaler le monument en grosseur.
Le champignon enfla et se gonfla, si bien,
Qu’il tint tête, fièrement,
A l’illustre bâtiment…

PÉZIZE est un lieu de passages, de circulations et de flux, égalant, en d’autre manière, le pigeonnier-octroi au temps des fables. Poésie du vide et du plein, de l’air lumineux versus l’obscurité contrainte, Pézize provoque en duel architectural son voisin et pas simplement. Signe des temps ? du bâtiment raide et massif qui fend et traverse le temps long, la souple Pézize ne durera que l’espace d’un souffle, un battement d’ailes dont on perçoit, ici, la vibration électrique.
Bouée toute gonflée qui fait écho à « En attendant la mer » par l’artiste Béatrice Darmagnac en 2016, Pézize nous fait vivre l’expérience du temps et de l’espace, de la densité et de l’impalpable, de la technologie, encore de la lumière et des formes.
Christophe Bassetto… soutenu par J de la Fontaine.