Espace Saint-Michel de CONDOM / sept 2024
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« Entre terre et ciel » réunit 4 artistes qui poursuivent le même objectif : mettre en avant la Nature tout en alertant sur le danger de la malmener. L’affiche donne le ton avec un arbre tête en bas ; catastrophe vient du grec katastrophḗ qui signifie renversement, bouleversement, ruine. Chaque artiste partage avec nous sa sensibilité, à la fois positive, nostalgique et pétrie d’inquiétude. D’une mare de vie installée sous la chaire à l’arbre coloré de 3 mètres de haut aux racines trombosées, du salon défraichi en trompe l’œil aux visages peints grignotés par le végétal, chaque coin et recoin de l’église semble nous révéler des secrets. Une table envahie de lierre et placée dans le chœur de l’église nous promet un destin qui s’apparente à un « Après la fête » (nom de l’installation) difficile si nous ne prenons pas soin de notre environnement et donc de nous-même. Julie Bonnafous, vitrailliste, Juan Carlos Pérez Berbèn, photographe, Christine Fort et Angèle Saccucci plasticiennes nous offrent une exposition incontournable jusqu’au 6 octobre
La vie infinie
Nous agissons comme si, notre vie était infinie…
Chaque jour nous constatons que le soleil se lève au matin et se couche au soir.
Le printemps, l’été , l’automne, l’hiver se succèdent dans le rythme du temps.
Toujours nous savons qu’après la pluie vient le beau temps.
Ces perpétuels recommencements nous font oublier que ce n’est pas le temps qui passe, mais bien nous qui passons.
Et nous sommes des passagers qui refusent de quitter le navire, préférant le faire couler plutôt que de l’entretenir.
Nous sommes des pirates qui pillent, tuent, saccagent frénétiquement notre planète pour notre confort personnel.
Et nous inventons des dieux qui nous sauveront du néant qui nous attend.
Je m’improvise archéologue de ma propre histoire, fouillant sur un champs de ruines à la recherche du moindre indice de vie enfouie. Je creuse sur ma propre tombe et me regarde creuser, sur ce qui a été, sur ce qui n’est déjà plus.
Il est plus que temps de chérir notre terre, miracle de vie, unique.
Angèle Saccucci pour l’exposition « entre terre et ciel » Espace Saint Michel, Condom 2024
Apprendre à être ensemble, sans dirigeants, sans directives.
Se redonner à la nature.
La murmuration comme cri.
Julie BONNAFOUS, vitrailliste.
Le hasard se charge de guider mon parcours, cette fois le bleu du ciel, les nuages et les arbres apparaissent complices du défi de l’exposition, leur présence lumineuse, leur silhouette capricieuse et leur manière complice d’aborder le plaisir définissent mon jardin secret, hommage à l’origine, clin d’œil fantaisiste à l’espace de vie partagé, harmonieusement fondu en clics précipités.
Juan Carlos Pérez Berbén juillet 2024
ART-OP 